Swing en Rotation ou Swing en Translation

 - par Kelvin Miyahira

Traduction : Robin Cocq

 

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Deux swings de baseball à l'impact

 

Pendant longtemps dans le monde du baseball on a assisté à un grand débat entre un style de frappe en rotation et un style de frappe en translation.

Il est manifeste qu'on assiste désormais au même débat dans le monde du golf, avec virtuellement l'ensemble de l'instruction (et même dans le cadre de la préparation physique) en faveur du mouvement linéaire et du slide. Mais malgrès toute cette ferveur en faveur du slide, les meilleurs swings de golf que l'on observait hier et que l'on scrute aujourd'hui ne fonctionnent pas du tout de cette manière.

 

Pourquoi donc ?

Est-ce que les enseignants n'ouvrent pas les yeux quand ils regardent les milliers de videos sur youtube des plus grands joueurs du PGA tour et des légendes de notre sport ? Ou est-ce que tout simplement les ''grands professeurs'' adhèrent à un concept, devrais-je dire à un dogme, et le répandent à tous les joueurs qu'ils rencontrent ?

Cet article se penchera sur cette question, j'aimerais bien savoir ce qui se cache derrière les soit-disant avantages du swing en translation.

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Sean Foley en pleine démonstration d'un ''bon'' transfert du poids selon lui



Régler le problème des grattes


SWING EN TRANSLATION

 

Les promoteurs du mouvement lateral ont plusieurs très bonnes raisons de préférer ce slide lors du downswing.

  • Tout d'abord ils considèrent que le point le plus bas de l'arc de swing (low point) est dépendant du positionnement du corps (de l'épaule gauche tout particulièrement) à l'impact.

    Si le corps s'est déplacé lateralement, ou vers la cible si vous préférez, l'épaule gauche se trouvera bien assez en avant de la balle et cela éliminera les chances de faire une gratte.

  • Deuxiemement, ils pensent que le plus mauvais coup dont souffrent les amateurs est un slice provoqué par une ''vilaine'' rotation entrainant un swing ''par-dessus'' qui amène un downswing trop steep et un chemin de club vers la gauche, exterieur intérieur.

    Alors ils recommandent de slider latéralement ce qui va causer une bascule de la colonne vertébrale. Remarquez que je parle de Bascule de la colonne (une inclinaison si vous préférez) et pas de courbure de colonne.
    En ayant cette bascule, l'épaule droite descend, la colonne s'incline à l'opposé de la cible et le club se retrouve à l'intérieur comme par magie.
    Il ne manque plus que l'extension du bras droit, ou le ''lancer'' pour permettre au sliceur d'applatir son swing permettant alors un chemin plus intérieur extérieur. Sachant qu'il perdra son lag dans ce processus.

     

Personne ne souhaite tapper des slices ou faire des grattes. Ca je peux le comprendre...
Je vois tout à fait pourquoi slider peut être une solution pour éviter les grattes et éventuellement corriger un slice...

Mais est-ce le seul moyen ?

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 Voici un professeur qui montre comment garder ses hanches fermées tout en étendant le bras droit.

Est-ce que tout cela ressemble de près ou de loin à ce que fait Hogan sur la droite ?

 

 

 

Petit Historique de la théorie du Slide

J'ai commencé le golf en 1972 lorsque Jack Nicklaus dominait ce sport. Beaucoup de tout ce qui était enseigné restait très simple, comme par exemple ''garde ton bras gauche tendu'' ou ''garde la tête immobile''. Bob Toski et Jim Flick étaient les grands noms de l'instruction golfique. Mais le ''C inversé'' de Nicklaus était la grande mode. Tout le monde copiait ce mouvement de Jack puisqu'il était indubitablement le meilleur. Puis dans les années 80 Jimmy Ballard devint très populaire, et lui, mettait en avant un grand mouvement vers la droite à la montée suivi d'un retour vers la gauche. C'était probablement très exaggéré. Hal sutton à l'époque était un bon exemple des swings de Ballard.

 

 

Puis vers la fin des années 80 David Leadbetter fit son entrée en contre-disant ces mouvements latéraux trop importants et en conseillant plutôt de la rotation du tronc pour frapper la balle.
''Utilisez les gros muscles'' et ''tournez le torse'' étaient les clés qui m'étaient enseignées avec un armement très précoce des poignets et un réarmement lors de la traversée.
Les termes utilisés restaient vagues comme ''un déplacement circulaire'', parce que les meilleurs joueurs transféraient doucement leur poids du corps vers la gauche tout en tournant.
Ces notions ont à priori aidé Nick Faldo, Nick Price, Dennis Watson, Ernie Els et d'autres à obtenir de nombreux succès. Mais maintenant, 25 ans plus tard, il demande à ses joueurs de rester fermé avec le corps, et de swinguer les bras vers le bas en se déplaçant vers la cible.

 

 

Voici Michelle Wie qui s'entraine à un slide massif qui est censé l'empêcher de perdre ses angles de posture. C'est très intéressant parce que les personnes qui slident le plus sont celles qui perdent le plus leurs angles par le simple fait que se déplacer de manière purement latérale vers la cible est une chose impossible.
Ce slide entraine typiquement un transfert du talon droit vers les orteils du pied gauche, rendant ce slide ''vers la cible'' un slide ''vers la cible ET vers la balle'', avec en conséquence un petit saut et une bascule postérieure du bassin (posterior pelvic tilt) qui par essence entraine la perte des angles de posture.
Hmmmm, faites comme je dis et pas comme je fais ??? Peut-etre qu'on pourrait parler de ''conseil paradoxal''. Alors que Leadbetter affirme avoir étudié les plus grand swings de golf, comment est-ce possible que son enseignement s'écarte tellement de ce que faisaient les légendes de ce spot ?
Certains diront qu'un enseignant doit évoluer au fil du temps. Très bien, mais les swings des légendes, eux, n'ont pas bougé alors pourquoi changer complètement de méthode ?

 

The Golf Machine et ses variations comme le Stack & Tilt

 

Je n'ai pas grand chose contre The Golf Machine par Homer Kelley mais ce livre date de 1969 et a été à l'origine de nombreux courants comme le Stack & Tilt, MORAD, des swings avec un pivot centré et de nombreuses variations. Ca a pu aider de très nombreux golfeurs dans une certaine mesure. Homer a fait le meilleur travail possible avec des ressources limitées, il n'avait pas accès aux miliers de vidéos au ralenti qui sont accessibles sur Youtube. Il n'avait pas accès à la tonne de ressources anatomiques qui sont maintenant accessibles sur le net.

Il a utilisé des concepts d'ingénierie et de physique pour décrire ce qui se passait pour lui durant le swing.
Je ne suis pas un grand physicien. Mais par contre j'en comprends bien assez pour considérer qu'il a développé des notions curieuses et très certainement contreproductives qui peuvent vous obliger à vous battre contre votre swing pendant toute votre carrière golfique.

 

Les défenseurs de ces méthodes vont vous dire qu'il y a plein de joueurs du tour qui s'en sortent très bien en grâce à elles. Je suis tout à fait d'accord, mais jusqu'à quel point ? Lorsque Tiger Woods, le meilleur golfeur de la planète ne réussit pas à faire marcher une variante de The Golf Machine, comment va s'en sortir un amateur lambda ? Et comme je l'ai déjà expliqué, la plupart des grands joueurs qui appliquent une ''méthode'' ne font pas UNIQUEMENT ce que la méthode recommande. Ils ont d'autres mouvements qui sont présents et qui rendent l'ensemble fonctionnel, la plupart du temps d'ailleurs ces mouvements sont méconnus par leurs professeurs. C'est pourquoi à mon sens le haut niveau en golf n'est pas atteignable par les élèves qui ne font que ce que leur méthode conseille. Tiger est l'un de ces bons élèves.

 

Je m'éloigne du sujet.
Le concept le plus douteux d'Homer est le concept d'extension du bras droit. C'est cette idée que le coude droit devrait être lancé et s'étendre lors du downswing. C'est censé procurer une structure au swing. D'un point de vue physique, pour moi, ça va augmenter le moment d'inertie du corps et forcément diminuer la vitesse de swing. C'est comme lorsque les patineurs artistiques écartent les bras...ils ralentissent. C'est la même chose pour le swing.

 

Cette extension du coude droit a aussi d'autres conséquences néfastes, comme l'impossibilité de conserver son lag. Cette extension déclenche de la déviation ulnaire des poignets, donc le désarmement des poignets. Les avocats de la défense vont nous dire que c'est bénéfique parce que ça permet d'applatir le plan swing. Je suis d'accord que ça applatit le swing, mais est-ce vraiment désirable de perdre son lag pour simplement corriger son plan ?
En plus, ce désarmement va causer une augmentation de la largeur de l'arc de swing et le point le plus bas du swing va se déplacer vers l'arrière et bienvenue aux grattes.

Ajoutez à cela que la majorité des amateurs flippent déjà, on va se retrouver avec un point le plus bas encore plus en arrière, aggravant les grattes.

 

 

Le Slide, votre sauveur ?

 

Ne vous inquiétez pas ils ont la solution. Ca s'appelle le slide continu. Si vous slidez assez fort, vous pouvez déplacer votre point le plus bas devant la balle malgrès un swing beaucoup trop plat et un désarmement des poignets. Vous voyez bien que le slide est votre sauveur. Et puis de toute façon, comment sans slider vous réussiriez à avoir 85 – 90 % du poids sur le pied gauche à l'impact comme tout le monde le dit ?

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Une autre notion douteuse qui est souvent mise en avant c'est de charger le côté gauche à la montée. Dans ce cas là vous utiliserez de l'extension de la colonne vertébrale pour garder le poids du corps sur la gauche, et avec le slide, vous allez frapper la balle plus directement et compresser vos coups de fer (avec un angle d'attaque plus vertical).

 

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Alors, petite question :
Existe-t-il un seul Batteur de BaseBall qui charge le côté gauche lors de son backswing ? Et bien non, il n'y en a pas.
Tout simplement parce que du point de la création de puissance, ça n'a aucun sens d'incliner sa colonne vers la cible dans un mouvement un tant soit peu athlétique.

 

Comment peut-on tapper de bons drives avec cette idée là ? Et bien il suffit de slider vers la gauche mais de basculer en arrière (ou vers le pied droit plus exactement), avec donc un bassin qui s'incline vers la droite et un haut du corps qui s'éloigne de la cible.

 

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Encore mieux, si vous slidez assez longtemps et de manière continue, vous finirez par tourner. Slidez en continu et vous tournerez ? Hmmm...logique....
Est-ce que le moment ou s'effectue la rotation a une importance?

Si vous slidez en continu et que vous tournez après l'impact...quand la balle est déjà partie donc...
est-ce que cette rotation vous apportera de la vitesse...à l'impact ?...Grande question. Je pense que non.

 

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Un batteur démarre sa rotation immédiatement après son pas, on peut en déduire en toute logique que cette rotation puissante a une influence dans la création de vitesse de la batte. Il n'y a pas un seul batteur de la MLB (Major League BaseBall) qui se pointe avec un slide et une restriction de rotation. Chez tout le monde, le torse et la boucle de ceinture sont pratiquement pointés vers le lanceur lors de l'impact, avec une rotation incroyable.

 

Un peu de Science Fiction...

 

Un peu comme dans le film ''En pleine tempête'' un système climatique derniere génération combiné à une tornade déjà conséquente peut créer un véritable désastre.
La Science du golf et la bioméchanique sont devenues la grande mode. Avec elles arrivent des théories parfaitement insensées et non scientifiques.

Mais cette fois la tempête est créée par les scientifiques. Malgrès les différentes interprétations existantes du mouvement d'un swing de golf, la quasi-totalité des scientifiques a fait le choix de croire en la théorie de la chaine cinetique et s'acharnent à la prouver et à en faire la publicité. Après tout, si le scientifique est motivé pour prouver sa théorie, il y arrivera.
Ca ne me paraît pas très scientifique tout ça.

Pour le réchauffement climatique, le débat est animé entre les scientifiques, mais au moins il y a débat.
Là pour le golf c'est terminé, le débat est clos. Les scientifiques croient en la chaine cinétique alors elle doit fonctionner, c'est ainsi.

 

Si la chaine cinetique fonctionne, il est désirable de slider de manière très nette (c'est impératif selon certains), de cette manière vous arriverez à freiner votre bas du corps et la rotation de votre bassin, afin de transférer son énergie au tronc, puis aux épaules, puis aux bras, aux poignets et finalement au shaft et enfin à la tête de club.
Attention, si vous tournez trop bien,
''vous ne serez pas en mesure de freiner votre bassin,
et donc vous ne pourrez pas être stable et posté sur le côté gauche pour transférer votre énergie de manière éfficace'',
c'est ce que les scientifiques nous disent.

Si tout cela est vrai, alors pourquoi, mais alors POURQUOI les champions de long drive continuent à tourner de manière si aggressive dans la balle au lieu de slider ?
Est-ce que c'est parce qu'ils n'écoutent et n'appliquent que ce qui les fait frapper plus loin ?
Dans un sport ou seul le plus long gagne, les compétiteurs de long drive sont des détecteurs de mensonge et arrivent à faire le distingo entre la mode, le marketing... et ce qui fonctionne.

Si la décélération de leur bassin, puis de leurs membres leur était bénéfique, ne vous inquiétez pas, ils le feraient déjà TOUS sans exception.

Décélérez pour accélérer ?    Ces gars là ne peuvent pas se permettre d'écouter des aneries pareilles.

 

 

 

SWING EN ROTATION

 

Passons à l'argumentaire en faveur d'un swing en rotation.

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Arnold Palmer, Kenny Perry et Mike Stanton

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Contrastant avec la théorie du slide, ceux qui conseillent une grande rotation (moi par exemple) croient qu'il est nécessaire de charger un peu le côté droit lors du backswing, qu'il est normal de chuter légèrement avec un très petit transfert vers la cible lors de la transition, mais que le centre des masses du corps devrait être proche de 50/50 à l'impact.

Pour les fers 60/40 serait suffisant pour bien contacter la balle, sans pour autant craindre les grattes.

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Tommy Gainey

Mais si le poids et le corps ne sont pas en avant à l'impact, alors comment peut-on réussir à contrôler le point le plus bas de l'arc de swing et ne pas craindre les grattes ?

Il suffit de conserver votre lag. Ca implique de ne pas étendre le coude droit prématurément, de garder le bras gauche près du torse pendant la descente pour conserver votre énergie cinétique (pensez au patineur artistique) et de tenir vos poignets en déviation radiale. Vous conserverez votre lag et vous aurez le shaft bien assez en avant à l'impact.

 

 

Un peu de géométrie

 

Lorsque l'on cherche la distance la plus courte entre deux points on pense tout de suite à une ligne droite. Dans le cas du swing, la plus grande longeur de l'arc est aussi l'endroit ou se produit le point le plus bas de l'arc. Il se trouve que cette plus grande distance s'observe lorsque le bras et l'avant-bras gauches sont dans l'alignement du shaft.

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Que se passe-t-il quand un golfeur moyen frappe une balle ?
Si il désarme les poignets et perd son lag précocément, cet alignement se produit bien avant l'impact. L'arc est donc le plus large avant la balle, créant forcément beaucoup de coups grattés.
La plupart du temps le joueur va essayer de compenser en plaçant la balle de plus en plus en arrière de son stance.
Les promoteurs du slide estiment que si l'épaule gauche est bien en avant de la balle on controlera mieux la position du point le plus bas du swing, guarantissant une frappe clean sans gratte.

C'est sur qu'en toute logique ça peut aider mais si l'épaule gauche est déjà bien en avant de la balle et que le joueur gratte toujours, que fait-ton ? Encore plus de slide ? Je doute que ce soit la solution.

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La Rotation est là pour vous sauver

Et si on identifiait le problème comme étant le desarmement des poignets, la perte du lag ?

 

Voilà comment raisonnent les promoteurs du slide :

Désarmement des poignets → point le plus bas avant la balle → déplacez vous suffisamment vers la gauche → peut-etre même restez complètement sur la gauche pendant le backswing → si vous grattez encore : slidez encore plus loin → vous y êtes, fini les grattes
Ce qui me choque, c'est qu'ils considèrent que tout le monde va perdre son lag et faire un flip.
Ou alors pire, peut-être même qu'ils enseignent un flip ?

(c'est malheureusement le cas puisqu'on connait leur notion d' ''extension'', une notion très séduisante pour LIBERER la puissance...qui se traduit par de l'extension du bras droit)

 

Voilà comment un défenseur de la rotation voit le problème :

Le désarmement des poignets doit être combattu → Gardez votre lag → pour garder ce lag vous devez avoir une rotation importante qui domine le swing → slider vers la gauche vous empechera de tourner correctement, et les segments s'arrêteront les uns après les autres, la ''chaine cinetique'' se mettra en place et vous ne pourrez pas garder votre lag → slidez moins, tournez plus = contrôle du point le plus bas et guarantie d'un bon contact.

 

Voila des solutions bien différentes entre les deux camps.
Mais il y a un hic : 99.9% des enseignants croient au slide, ça doit donc être vrai.
La terre est plate. Argumentum ad populum : la majorité l'emporte.

 


Régler le problème du slice


Un autre grand débat concerne l'épidémie mondiale de slice, qui ne trouve pas de remède.


L'ARGUMENTAIRE DES ''SLIDEURS''

La rotation, à leurs yeux, c'est un peu comme le diable. C'est elle qui crée le vilain slice.
Ils considèrent que dérouler les hanches et les épaules créent un mouvement par-dessus, un downswing steep avec un chemin de club bien trop vers la gauche, à l'origine des grosses banannes en slice que l'on voit chez les débutants. C'est tout à fait compréhensible comme vision des choses.

Voilà leur équation :
Ne tournez pas les hanches + étendez le coude droit pour applatir le swing + basculez le haut du corps vers le pied arrière en inclinant la colonne et le bassin + désarmez les poignets = plan de swing flat et chemin de club vers la droite + release en flip/roll = de jolis push draws.

Pour les sliceurs qui ont pris des cours, est-ce que les enseignants savent comment vous faire développer un release stable avec une face de club bien square ? Ou est-ce qu'on vous a appris à ''refermer les mains'' à l'impact (un flip/roll en somme) aussi vite que nécessaire, avec parfois la création de Quick-hooks ?

Ca me fait penser à cette publicité pour les pansements, un joli pansement qui règle tout le problème.

Mais ça colle à la peau...
https://www.youtube.com/watch?v=X2QnG3DwVW0

 

L'ARGUMENTAIRE EN FAVEUR DE LA ROTATION

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Ben Hogan était un grand disciple de la rotation en ''effaçant les hanches''. Il utilisait une analogie avec un elastique attaché à la hanche gauche qui tirerait la hanche vers l'arrère immédiatement au début du downswing. Est-ce que les ''slideurs'' sont en désaccord avec lui ?

Remarquez également que Ben a le bras droit en dessous du bras gauche sur la droite, avec des épaules fortement inclinées, et une colonne vertébrale courbée vers la droite.

Pour nous avocats de la défense, la colonne vertébrale est considérée comme une structure dynamique capable de déformation, et non pas comme un grand baton rigide, autour duquel on doit tourner. Pour nous, une grande cause de slice c'est l'absence de courbure de la colonne vers la droite, et aussi la perte précoce de la lordose lombaire.
Le comportement de l'épaule droite est aussi très important. Si l'omoplate est en protraction (au lieu d'être en dépression proche de la colonne), si l'épaule droite est en rotation interne (au lieu d'externe) que les abdominaux du côté gauche sont en pleine contraction, avec une colonne en flexion (au lieu de maintenir la lordose lombaire) un slice est très probable, sauf si vous manipulez le release avec un flip/roll et que avez un timing tellement fantastique que vous corrigez votre slice, sans créer de hook.

Nous sommes pour la rotation, mais pas en considérant simplement le bassin ou les épaules, c'est plus complexe.
Il faut que tout le corps soit de la partie d'une manière coordonnée, que la lordose lombaire et la courbure de colonne vertébrale vers la droite guarantissent.


Notre équation ressemble à cela :

Courbure de colonne vertébrale + lordose lombaire + augmentation ou maintien de la rotation externe de l'épaule droite + adduction transverse de l'épaule droite + maintien plus aisé de l'armement des poignets (déviation radiale) + supination/flexion du poignet gauche et pronation/extension du poignet droit = rotation importante + lag préservé + face de club square avant l'impact ne nécessitant pas de maquillage = plus de vitesse avec des coups plus longs et plus droits.

  

 

Il me semble que le problème du slice et des grattes est bien plus compliqué qu'un simple affrontement entre linéarité et rotation, mais avec une compréhension insuffisante de l'anatomie du corps humain, la solution envisagée peut devenir trop superficielle et limitante.
En enseignant un slide avec un corps qui reste fermé, obligeant à lancer les bras en avant, on compromet sérieusement les chances pour ses élèves de créer de la puissance, et une faible dispersion (certains élèves ''doués" feront ''semblant'' d'écouter et s'en sortiront en gardant leur intelligence athlétique) . Quand on sait que le golfeur moyen ne drive déjà qu'à 200 mètres, il ne peut pas se permettre de perdre encore plus de distance

Voilà donc la situation actuelle. Il faut continuer de chercher et comprendre les réels mouvements du corps pour pouvoir attaquer les fautes à la racine plutôt que de coller des pansements.
Troquer une faute pour un autre faute dans un système qui est par essence inférieur (moins puissant par le manque de rotation moins précis par l'instabilité de son release) n'a pas de sens, mais en plus il bloquera plus tard le joueur dans sa progression.

Un swing en Rotation vous permettra de créer plus de vitesse de club en conservant votre lag, assurant par la même occasion un meilleur contact de balle, plus compressé. Et si vous développez un swing avec plus de rotation, vous améliorerez en même temps la stabilité de votre release en drive/hold et frapperez des coups plus droits que jamais.

 

On arrête avec les pansements !