Après avoir consacré les deux derniers mois à décrire tous les mouvements et les différents styles de release des pros et des amateurs, prenons maintenant le temps de regarder comment vous pouvez régler vos problèmes.
La plupart du temps, un petit pansement rapide n'est pas la bonne solution. Au lieu de vous jeter corps et âme dans des conseils traditionnels, des dictons anecdotiques et d'autres recommandations ambigues, je vous aiderai à repérer les racines de vos fautes pour que vous puissez travailler sur les bonnes choses et vous améliorer pour le long terme au lieu d'échanger une faute pour une autre sans jamais arriver à destination.

     

La complexité

Le swing de golf est très difficile à maitriser et même le grand Ben Hogan devait s'entrainer tous les jours pour dompter son mouvement. Comme nous ne sommes pas des robots ni des ordinateurs la tache est très ardue. Nous ne pouvons pas simplement programmer un mouvement chez un joueur et s'attendre à ce qu'il apparaisse instantanément. Pour la plupart, les mauvaises habitudes se réinfiltreront lentement dans leur swing. Pour d'autres qui vont travailler assidument sur la correction pendant un peu trop longtemps, ils se retrouvent à surcorriger. En d'autres termes ils passent d'un Release en Flip/Fade à un Flip/rool parce qu'il leur parait plus agréable de hooker que de slicer. Mais il y a un moment où il faut savoir frapper droit donc il faut garder un oeil sur le vole de ball pendant le processus de correction pour ne pas aller d'un extrême à l'autre. C'est la règle de Goldilocks.

    

Goldilocks

Tout comme Goldilocks qui se rendit compte que le lit du Papa Ours est trop dur, et celui du Bébé Ours est trop souple, il se trouve que le lit de Maman Ours est exactement comme il faut. Pour le swing c'est la même chose. Pour tout mouvement correct, il existe la possibilité de l'accentuer au point de créer d'autres problèmes. Il existe un juste milieu pour chacun des mouvements recommandés et il faut donc surveiller avec attention à la fois le vol de balle et la vidéo.

Si vous travaillez sans caméra haute vitesse, comment pouvez-vous savoir si vous faites ce qu'il faut ou non ? Surtout lorsque vous travaillez sur votre release, les mouvements sont si infimes et le timing des mouvements est primordial. Par exemple, si vous essayez de supiner tôt et que vous échouez et supinez très tard avec un roll très rapide, il est quand même possible que vous ayez parfaitement le bon timing et que vous frappiez un coup parfait. Comment pourrez-vous savoir ce qui se passe ?

C'est déjà assez difficile d'améliorer son swing avec l'aide d'une caméra, alors sans caméra autant dire que vous avez très peu de chance d'arriver à vos fins. Si Hogan avait possédé une caméra haute vitesse qui sait, il aurait peut-etre trouvé ses secrets plus tôt. De nos jours c'est bien plus simple d'obtenir un enregistrement à haute vitesse, à partir de 120 images par secondes vous pouvez déjà avoir une idée de ce qui se passe dans la zone d'impact.

   

Corrigez les mouvements par paires en vous dirigeant vers le Drive/Hold

Les golfeurs qui sont relativement réguliers avec un release d'une qualité inférieure doivent se rendre compte que les erreurs arrivent par paires. Par exemple un joueur à un chiffre qui release en Flip/Roll avec l'avant-bras gauche en pronation et le poignet gauche en extension aura une face de club ouverte juste avant de toucher la balle. Mais il sera assez doué pour sauver un impact correct à partir de cette position pour frapper à peu près droit. Il lui arrivera de frapper quelques gros hooks et quelques push fades lorsque son timing sera inadapté, mais il est possible de s'en sortir et de garder la balle en jeu.
Si on tente de changer son release, est-il possible de ne corriger que la pronation de l'avant-bras gauche et l'extension du poignet gauche ? Et bien non, si on ne corrige que cette erreur là le joueur ne mettra plus un coup correct. Il tappera très probablement des hooks énormes parce qu'on aura rendu sa face square certes, mais on aura pas enlever l'action de fermeture de la face qu'il avait ancré au long des années.

Cet exemple s'applique pour quasiment toutes les erreurs, il faut les corriger par paires pour avoir une frappe acceptable et réussir à jouer un golf correct pendant tous ces changements.

   

Une différence de taille

En regardant les différences entre les Drive/Holdeurs et les autres releases, il y a une différence primordiale : la rotation interne de l'épaule droite. Typiquement la rotation interne de l'épaule droite arrive avec sa cousine la rotation externe de l'épaule gauche. Il est nécessaire pour tous ces releases inférieurs de travailler les mouvements inverses : rotation externe de l'épaule droite / rotation interne de l'épaule gauche pour se donner une chance d'arriver quelque part.

   

   

L'adduction transverse de l'épaule droite est également un mouvement très important qui conditionne le maintien de la rotation externe. Elle aide le coude à se placer devant la hanche droite. Si le coude se retrouve coincé derrière la hanche il n'est pas possible de le faire fonctionner vers l'avant, sauf si votre corps s'arrête completement  (option utilisée par Furyk).

   

   

Une fois que vous avez réussi à mettre votre coude droit vers l'avant, vous devez essayer de le maintenir en avant pour garder le maximum de rotation externe et le plus longtemps possible tandis que la rotation de votre colonne vertébrale et cage thoracique vous amène vers l'impact.

Les pressions nécessaire pour maintenir le lag changent au cours du downswing

   

 

   

Ca peut paraitre évident pour certains d'entre vous, mais le lag est maintenu dans un premier temps par de la deviation radiale, mais ensuite lorsque le club atteint l'horizontale, la pression est plutôt dans le plan de l'extension du poignet droit et flexion du poignet gauche. En fonction de votre grip, ces mouvements s'accompagneront de supination de l'avant-bras gauche et de pronation de l'avant-bras droit pour permettre à votre face de club d'être en bonne position.

Si ce changement de pression ne s'effectue pas, le joueur va pouvoir maintenir un lag incroyable mais avec une face de club si ouverte qu'elle sera impossible à rendre square sans un Flip/Roll gigantesque.

   

Surveillance de votre face de club

Voici quelques repères.

En haut du backswing

   

   

Très peu de joueurs du tour ont un grip réellement faible. Il est encore plus rare de voir des faces de club ouvertes en haut du backswing. A moins que vous soyez capables de supiner comme le grand Ben Hogan, la probabilité est que finirez avec une forme de Flip/Roll comme Chad Campbell. Au lieu de copier certaines idiosyncrasies que seuls une poignée de personnes sont capables de faire, essayez de vous rapprocher de la norme et de ce que font les Drive/Holdeurs.

   

   

Gary Woodland a un grip plutôt neutre et c'est certainement la limite à ne pas dépasser.

   

   

En haut du backswing, il est dans une position square.

   

   

Mais il est assez évident que pour réaliser son Drive/Hold, il doit se mettre dans une position plus extrême que d'autres.

   

 

   

De l'autre côté du spectre on retrouve Dustin Johnson, David Duval, Lee Trevino, Paul Azinger, Lee Janse, Ryan Palmer, Tommy Gainey et qui swinguent ''fermé vers ouvert'' comme pourrait le commenter Johnny Miller. Ca signifie tout simplement qu'ils ont une face plus fermée en haut du backswing et qu'ils ont besoin de moins de supination avant l'impact pour obtenir une face square

Après la transition

   

  

   

Comme je l'ai déjà montré avec Hogan, il est plus que conseillé de fermer la face de club assez tôt. Voici Keegan Bradley et Tiger dans une position superbe. On peut observer facilement la supination de l'avant-bras gauche de Tiger (moins chez Keegan qui a un grip plus fort).

   

   

Il est fortement déconseillé de garde la face de club aussi ouverte.

Lorsque le Shaft est à l'horizontale

   

Trop ouverte.

   

   

Francesco Molinari est pour certains dans une position idéale. Pourtant il est assez aisé de réaliser que cette position de face réclamera une sorte de flip ou de roll pour obtenir une face square.

   

 

   

Les mêmes vous diront que ces positions vont entrainer un hook. David Duval joue en fade et Keegan avec un très léger draw. Cette position de face de club n'a pas de corrélation avec le vol de balle. Il peut se passer encore beaucoup de choses jusqu'à l'impact. Mais en tout cas ces positions plus ''squares par rapport à l'arc de swing'' vous donneront le plus de chance d'atteindre votre Drive/Hold.

   

   

Nous ne pouvons malheureusement que deviner la position de la face de club de Hogan sans une vitesse d'obturation suffisante. A en juger par la position de son avant-bras gauche et poignet gauche (supination/flexion) on imagine que sa face de club ne doit pas être bien différente de celle de Tiger.

Une fois que ses positions sont correctes, il vous reste à gérer le comportement de la face de club lors de l'impact. Avec tous les grips qui existent il est impossible de connaitre avec précision l'orientation de la face de club en regardant les positions d'avant-bras et des poignets. Il faut étudier directement la face de club.

   

   

C'est un zoom sur les mouvements de la face de club de JB Holmes.

Si votre club ne ressemble pas à celà dans la zone d'impact, il est illusoire de penser que vous pourrez tapper droit tout le temps.

   

     

Trop ouverte. En général plus votre handicap est élevé, plus l'erreur est potentiellement grande à ce moment précis du swing.

   

 

   

Goldilocks dit, “Trop fermée !”

   

   

Ici la face est square mais le shaft n'est pas assez inclinée.

   

Les corrections

Une fois que vous avez établi quel release vous employez, vous pourrez comprendre pourquoi il ne fonctionne que de manière intermittente. Dans cette prochaine partie, nous verrons la marche à suivre pour l'améliorer. Chaque style de release possède ses mouvements propres, avec différentes corrections requises. Il faut réaliser qu'aucun des release n'a tout faux ! Il y a parfois un seul mouvement qui est incorrect ou dont la séquence est impropre et vous pourrez vous améliorer très rapidement.

L'un des principes généraux est que si la colonne vertébrale ne produit pas assez de rotation pour frapper la balle, une autre partie du corps va prendre le relais (typiquement avec la kinetic chain épaules, bras, mains). Donc, le flip dans quasiment toutes ses formes nous indique que le swing manque de rotation ou qu'il s'arrête prématurément, avec une activation des petits moteurs accessoires.

Un autre frein à la progression des Flippeurs et des Flip/Rolleurs est qu'ils auront un meilleur timing lorsque le corps n'ira pas trop vite. Certains Flippeurs ralentissent involontairement, et pire, d'autres le font sciemment en conformité avec l'enseignement qu'ils reçoivent. Ce cercle vicieux permet de rendre le golf difficile depuis les boules avancées si vous suivez mon regard.

Comparez celà aux Drive/Holdeurs qui eux auront un release en rapport avec leur vitesse de rotation, un peu comme lorsqu'on remonte une horloge, la petite et la grand aiguille peuvent tourner à des vitesses variables mais avec un mouvement coordonné. Ils ont beau accélérer très fort leur swing, leur release réagit en conséquence. Ca leur permet de parfois lacher un gros drive sans pour autant avoir peur de sortir la balle du parcours.

   

Ordonnance pour les Flippeurs

Les Pro Underflippeurs et les Flippeurs de haut niveau sont certainement assez satisfaits de la façon dont ils frappent la balle car il leur est possible d'être très précis. Mais quel est le risque s'ils veulent gagner en puissance. Quels options s'offrent à eux ?

Vous vous souvenez probablement de l'histoire de Ian Baker Finch qui a gagné le British Open et qui a eu l'envie d'augmenter sa puissance et qui a complètement perdu son swing. Si vous essayez de faire celà en gardant ce style de release, les probabilités ne sont pas avec vous. Si vous augmentez la vitesse de votre corps sans un release qui suit, je vous promets un désastre dans un swing qui ralentit pour ne pas compromettre son timing. Regardez cet article

Pour garder la balle en jeu, il vous faudra un release très proche du Drive/Hold pour avoir vos chances. Notez que ce qu'enseigne Leadbetter est, au mieux, un underflip, il est peu probable que vous y trouviez votre compte.

La transformation d'Adam Scott

   

   

Adam Scott a toujours été un excellent joueur de fer. Mais je n'ai jamais aimé comment il frappait son driver, avec un Underflip. Voici une petite leçon du vainqueur du Masters.

     

   

Le swing de gauche est de 2011, celui de droite date de la Tavistock Cup de 2013. A ce moment du swing, ils sont assez proches.

     

   

Mais là on commence à voire des différences. Il a plus de rotation externe d'épaule droite et plus d'adduction sur le swing de droite

    

   

Sur la gauche, Adam a arrêté l'adduction de l'épaule droite et commence dejà à forcer en rotation interne. Il est toujours en adduction à droite et l'épaule n'a pas commencé sa rotation interne.

     

   

A gauche on peut voir un UnderFlip.

   

   

Il est maintenant plus dynamique au niveau de sa rotation avec des hanches qui ralentissent moins, et un release en Drive/Hold en prime. Bravo à Adam et son coach pour avoir transformé un UnderFlippeur en Superstar en Drive Hold.

   

Les corrections du Flip

Tous les releases en flip partagent certaines erreurs.

La rotation interne prématurée de l'épaule droite et l'un des mouvements les plus destructeurs d'un release. Ce mouvement est lié à la rotation de la colonne vertébrale dans sa partie haute, et la rotation de la cage thoracique. Sans cette rotation, la rotation externe ne peut pas être tenue et celà entraine une réaction en chaine qui assure un flip et la plupart du temps un angle d'attaque vertical.

Contrer le taux important de flexion du poignet droit

Pour contrecarrer cette flexion (qui souvent vient avec un peu de supination) on peut utiliser l'abduction de l'épaule gauche, de la flexion d'épaule gauche, de la rotation interne d'épaule gauche, de la rotation de la cage thoraciquen de la flexion du poignet gauche et de la supination de l'avant-bras gauche.

   

   

Voici de l'abduction de l'épaule gauche avec un bras gauche qui s'éloigne du torse. La rotation interne quant à elle se remarque avec la position du coude gauche qui pointe vers la cible au lieu de pointer derrière le joueur ou pire vers ses côtes.

   

   

Voilà de la flexion de l'épaule gauche, avec un bras gauche qui est élevé chez GMac.

      

   

Cette image ne reflète bien sur pas la réalité, il y a une distorsion due à la 2D. Mais on peut quand même se faire une idée de l'endroit ou pointe le sternum à l'impact. Sur la droite c'est Francisco Molinari. Il a l'air assez square à l'impact au niveau des hanches avec des épaules assez fermées. Garrigus nous montre bien plus de rotation.

   

   

Bill Hass a un poignet gauche assez neutre mais le Drive à travers l'impact en flexion. Ce mouvement neutralise assez bien l'envie de flexion du poignet droit. Ca demande beaucoup d'efforts et d'entrainement si vous avez flippé toute votre vie mais le jeu en vaut la chandelle.

Le Stinger de Tiger

   

   

Johnny Miller l'a dit à maintes reprises. Quelqu'un qui sait frapper une balle correctement avec cette traversée est un grand joueur. Vous y arriveriez ? Celà demande un contrôle absolu de la face de club à l'aide des mouvements de l'avant-bras gauche tout en gardant un taux de flexion du poignet droit au minimum.

   

Petits groupes de mouvements

Parfois on accepte l'enseignement et les conseils sans se demander si ils collent avec la réalité anatomique d'un corps humain. Tous les professeurs n'étudient pas l'anatomie, on ne peut pas avoir une confiance aveugle. Par exemple, qu'en est-il de la notion d'un bras gauche qui reste tendu tout au long du swing ? Essayons de décortiquer ce mythe et son incohérence sur le plan anatomique.

Le groupe de l'extension du coude

Si vous avez le coude gauche tendu (certains ont même une hyperextension physiologique) grâce à votre triceps, celà créera automatiquement une traction via les tissus conjonctifs de l'avant-bras et vous devrez combattre une pronation de l'avant-bras et l'extension du poignet. Tiens, tiens, ça ne serait pas une recette de Flip ça ?

  

  

Michelle Wie en 2004 et en 2013. Je m'excuse d'avance de la vitesse d'obturation qui est trop faible sur la gauche. Mais vous pouvez très nettement voir une flexion au nivaeu de son coude. Aujourd'hui c'est très joli, parfaitement tendu.
Sur la gauche elle tourne extrêmement bien et sur la droite c'est maintenant l'archetype de la stabilité du bas du corps, avec un slide sur la gauche, parfaitement STABLE sur le pied gauche, en ralentissant parfaitement pour mettre en jeu la ''kinetic chain'' et un release en UnderFlip.

Le groupe de flexion du coude, supination de l'avant-bras, flexion du poignet

   

   

Il existe un groupe beaucoup plus adapté pour créer un Drive/Hold. Votre biceps en est la clé. C'est un supinateur et un fléchisseur du coude. Si il est un peu engagé, dans cette position coude fléchi et supination, vos fléchisseurs du poignet son bien plus puissants qu'avec un coude tendu et en pronation et vous arriverez plus facilement à gommer votre Flip. Ce groupe doit être conservé et Drivé lors de l'impact pour vous donner le maximum de chance d'avoir un Drive/Hold.

   

Besoin spéciaux pour les Flip Fadeurs

Je dois l'admettre. Durant mes premières années d'enseignement, je n'avais aucune idée de ce qui faisait fonctionner un swing. Tout ce que je connaissais c'était un peu de Planologie.
Avec ces connaissances minimes, un downswing par-dessus, vertical, devait être compensé par un grand pansement qui applatit le swing, avec un parfait petit release en Flip/Roll.
Certes c'est peut-être mieux que de produire un gros slice, mais ma seule envie c'était de faire swinguer tout le monde selon le plan du shaft à l'adresse. Je me rends compte maintenant que cette envie, couplée avec un coude droit même très légèrement bloqué produira sans aucun doute un Release en Flip/Roll

     

   

Voici Simon Dyson avec un downswing vertical. Comment peut-il être si vertical et pourtant figurer dans le Top 64 Mondial pour jouer le Accenture Match Play Championship ?
Ca ne serait-pas tout simplement parce qu'un release de qualité est bien plus important qu'être ''dans le plan'' ?

   

   

Simon a le poignet gauche le plus bombé du Tour à l'impact.

   

   

C'est amusant de comparer un de mes élèves avec son par-dessus et Dyson. Ils sont tous les deux très steep. Mais regardez leurs faces de club. Que voyez-vous ? Celle de Simon est bien plus fermée.
Qu'en est-il de l'épaule droite et de la position du coude. Simon est en rotation externe d'épaule avec un coude très fléchi et bien en avant de la hanche. Ce n'est pas le cas de mon amateur qui est déjà en rotation interne avec un coude qui s'étend déjà et qui est coincé.
Pour les avant-bras ? Simon est en supination de l'avant-bras gauche, pronation de l'avant-bras droit. C'est l'inverse pour mon sliceur.
Pour les poignets, on voit de la flexion du poignet gauche et extension du poignet droit pour Dyson. L'inverse encore pour mon élève.

 

On peut essayer d'imaginer ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire à partir de ces positions. Pour le Sliceur, il n'y a pas beaucoup de choix, il faut continuer dans ses positions tourner et faire de la déviation ulnaire (un désarmement massif des poignets). Ne vous inquiétez pas, c'est ''naturel'' de désarmer les poignets...Mais bien sûr...

 

Il est primordial de garder votre face de club sous contrôle car c'est le mirroir de vos positions anatomiques.
Pour les sliceurs il y a encore du travail.
Comme leur tendance est d'avoir l'avant-bras gauche en pronation et le droit en supination, ils doivent lutter contre celà en imaginant un release en Roll. Il faut garder le poignet gauche en flexion et réussir dans un premier temps à ''rouler'' les avant-bras pour frapper plus droit. Cette rotation des avant-bras pourra aussi créer un chemin de club un peu plus intérieur extérieur, ce qui ne leur fera pas de mal.

     

   

Ce qui peut aussi changer le chemin c'est la flexion de l'épaule (ou l'élévation des bras) près de l'impact. Le chemin typique des sliceurs est vers la gauche avec beaucoup d'extension de l'épaule gauche (qui amène d'ailleurs souvent l'aspect d'aile de poulet à la traversée).

 

La déviation ulnaire et la rotation interne de l'épaule gauche

   

   

Un relachement plus tôt de la déviation radiale peut faire peur à certains parce qu'ils ont peur de perdre leur lag.

Mais, n'oublions pas la distorsion de la 2D. JB relache peut-être un peu de lag à cause de ce mouvement vers la déviation ulnaire, mais comme il a un peu applati son plan de swing, l'angle que nous observons est biaisé et on dirait qu'il maintient tout son lag.

   

   

JB a augmenté la rotation interne de son épaule gauche ce qui a eu pour effet d'applatir un peu son plan. Pendant ce temps là, le sliceur a lui évolué vers plus de rotation externe.

 

Le Plan des Bras

Le plan du bras gauche de JB pointe plus vers la gauche que celui du sliceur ? Mais ne sommes-nous pas censés descendre les bras pour les rendre plus plats et swinguer plus plat...
Voyez que c'est bien plus complexe que ça.

   

   

Là Sergio a un bras gauche encore plus à l'intérieur que le sliceur. Mais est-ce bien nécessaire ?

   

  

JB fait les choses différemment.

La Flexion d'épaule

   

   

Une dernière chose, les sliceurs ont l'habitude de tirer le bras gauche vers la gauche à la traversée (extension de l'épaule). Il faut qu'ils aient l'impression d'élever les bras.

   

   

   

Alex Cejka nous montre comment utiliser la flexion des épaules pour créer une traversée avec des mains très hautes et produire une chemin qui est cohérent avec le ''roulement'' des avant-bras.

   

Les Solutions pour les Flip/Rolleurs

Les Rolleurs et Flip/Rolleurs ont des choses en commun. Classiquement leur avant-bras gauche est en pronation quasiment jusqu'à l'impact, ce qui crée chez eux le besoin de refermer la face de club très rapidement, sous peine de frapper un énorme push/slice. Comme ils veulent à tout prix l'éviter, ils jettent toutes leurs forces dans la bataille pour refermer le club.

Ils utilisent tous les mouvements pour refermer la face. La rotation externe de l'épaule gauche, l'adduction de l'épaule gauche (ralentit le bras pour permettre au club de passer), de la supination de l'avant-bras gauche et de la pronation de l'avant-bras droit. Il ajoutent aussi de temps en temps de la déviation radiale. Si ils décident d'arrêter complètement la rotation du corps ça peut les aider à refermer la face parce que tous ces petits mouvements de fermeture se déclenchent avec la 'kinetic chain''.

Maintenez la rotation interne de l'épaule gauche

   

   

Danny Lee sur la gauche maintient bien cette rotation interne alors que Richard S Johnson la fait fonctionner en rotation externe. Il est évident que Danny Lee aura moins tendance à refermer la face trop vite pendant l'impact.

Refermez avec un seul côté

La stratégie suivant consiste à enlever le roulement d'un de vos avant-bras, ce qui peut vous transformer en une sorte d'UnderFlip. Ca vous demander certainement un peu d'expérimentation pour savoir quel avant-bras vous voulez arrêter de rouler.

   

   

Karine Icher nous montre comment elle utilise la supination de l'avant-bras droit et la flexion du poignet pour contrecarrer la fermeture du côté gauche. L'étape suivante consisterait à ne pas succomber à l'extension du poignet gauche et le garder en flexion.

   

   

Belen Mozo par contre a l'avant-bras droit en pronation mais la contre avec de la pronation de l'avant-bras gauche, un peu comme Justin Rose. Par contre il est très probable que celà active l'extension du coude gauche avec une tendance à étendre le poignet gauche et aggravation du Flip.

Les deux stratégies sont valables et amélioreront de toute façon un release en Flip/Roll.

  

  

Les joueurs avec un grip très fort auront probablement besoin de tous les mouvements d'ouverture possible (pronation de l'avant-bras gauche, supination de l'avant-bras droit) pour empecher la face de trop se fermer.

   

La Déviation ulnaire

   

   

Ca peut être une grande partie de la solution pour les hookeurs. La déviation ulnaire va permettre de déplacer le chemin de club vers la gauche pendant l'impact et réduire l'effet de Hook.

L'extension du bras gauche

    

   

Plus le bras gauche s'éloigne de la balle, plus le chemin pourra se déplacer vers la gauche;

J'espère que ce dernier article de la série va vous éclairer sur le release et vous donner des idées pour maitriser votre swing.
Prendre note des similarités et des différences entre les fautes et les bons mouvements permet d'éclairer les racines des releases inférieurs et de simplifier les corrections.
Corriger les mouvements par paires et utiliser les groupes de mouvement vous aidera à progresser rapidement.

NB : L'outil d'entrainement IMPACT SNAP DEVICE est de nouveau en stock.